mardi 3 mars 2009

lundi 2 mars

Visite du palais Kotchébé

Durant la visite nous sommes guidés par Vladimir, qui a travaillé à la restauration de ce palais. Le palais Kotchébé est un édifice datant de 1910, son nom correspond au nom d’un grand propriétaire qui possédait huit villas à Saint-Pétersbourg. Il y a 8 ans ce bâtiment était un hôpital mais il appartient aujourd’hui à des propriétaires privés qui le loue pour des événements comme des mariages ou des conférences, et une partie fait office d’hôtel. Il appartient à la période Modern style car ce bâtiment présente une façade aux lignes épurées et comporte peu d’ornementation. On le distingue ainsi du style Art Nouveau qui était beaucoup plus porté sur l’ornementation.

Ce palais vient d’être restauré, le chantier a duré deux ans. Nous avons pu voir des photos du palais avant et pendant la restauration. Un inspecteur du patrimoine a contrôlé les travaux de restauration.

La façade du bâtiment est faite de céramique blanche, les russes qualifient ce type de construction d’ « hygiénique ». La façade du bâtiment semble symétrique mais est en réalité divisée en deux parties : d’un côté il y a trois fenêtres, de l’autre 4 ; d’un côté il y a une arche tandis que de l’autre on trouve trois fenêtres.
Un auvent a été rajouté de façon plus tardive pour protéger la porte d’entrée en chêne des intempéries, on note aussi que le bas des portes d’entrée est protégé par des plaques de cuivre. Seuls les pilastres sont d’origine.

Pour restaurer l’escalier, les marches d’origine ont été habillées de bois neuf car elles étaient trop abîmées.

Le bois utilisé dans le palais est du chêne, lorsqu’il a fallu rapporter du bois neuf (très peu), il s’agit de chêne du Caucase ou d’Amérique. Ce dernier permet de tirer des planches très larges, on le voit sur les panneaux du cabinet qui sont d’un seul tenant, sans aucun collage.

On note la présence, dans le cabinet et la salle à manger, de lambris surmontés de corniches et d’étagères qui permettaient de disposer des objets décoratifs. Le mur au-dessus est rempli de cadres de peinture. Le parquet comporte une frise (marqueterie de frêne, d’érable, de chêne, d’étimoé) qui n’est pas habituelle ; d’habitude le parquet n’en a pas. Les portes sont à double parement, selon le même principe que les portes cochères : à grand cadre d’un côté, à petit cadre de l’autre. Il y a aussi des portes coulissantes présentant l’intérêt d’être dissimulées dans les murs et de séparer les pièces selon les envies tout en conservant l’impression d’avoir plus d’espace. Ils n’ont pas fait restaurer le coulissages car il aurait fallu casser les cloisons. Au changement du vitrage de certaines portes, plutôt que de choisir des petits bois traditionnels ils les ont installés d’une pièce.

Concernant les fenêtres seuls les bâtis sont d’origine.

Tout le mobilier, et les lustres qui ne sont pas d’origines présents dans la demeure a été importé d’Italie. Seule la table du hall d’entrée est d’origine.

Dans la salle à manger, la cheminée ornée de faïence verte décorée occupe une place importante. Elle a été rénovée et fonctionne toujours : une petite trappe permet d’accéder au conduit. Ses lignes sont sobres, pures, dans l’esprit du modern style. Les murs étaient habillés de tissus mais faute de pouvoir le restaurer ils l’ont remplacé par du papier peint d’Italie.
Les caches radiateurs ont été bien pensé , ils dissimulent les systèmes de chauffage tout en permettant la chaleur de circuler.







Cathédrale des armes

Date de 1830 : période du classicisme.
Des canons surmontés d’aigles bicéphales et reliés par de grosses chaînes entourent l’église. L’aigle bicéphale est un symbole du tsarisme très prisé par les russes. Les canons récupérés aux turcs, et les chaînes témoignent de la présence de l’armée.
Cette cathédrale a été construite en l’honneur d’une fête religieuse : la transfiguration. Elisabeth, fille de Pierre 1er la fait construire aussi pour remercier l’armée et son père de leur protection.
L’église orthodoxe de la rue Darue en France a beaucoup de similitude avec la cathédrale des Armes. On y trouve par exemple les sceptres qui décoraient les bougeoirs, symbole de pouvoir.
Nous sommes rentrées dans la cathédrale et avons regardé des différentes icônes. Les russes croient que chaque icône possède un pouvoir particulier, miraculeux.
- l’icône de la face du Christ dite « non faite de la main de l’homme » : cette icône a la particularité d’avoir été brandie par Pierre 1er sur l’île aux lapins, il l’aurait orienté aux quatre points cardinaux pour bénir la future ville. Ce qui expliquerait la « grandeur et la beauté » de Saint-Petersbourg. Cette icône est celle des étudiants, qui viennent y prier pour leur réussite.
- Icône de la sœur de Pierre 1er Natalia : icône du deuil principalement priée par les femmes.
- Icône de Saint Pantaléon : saint « médecin ». En priant cette icône on pourrait percevoir l’énergie qui émane de son corps.
Des panneaux en bois symbolisent la réunion du pouvoir terrestre et spirituel : l’un comporte des étoiles et l’autre des feuilles de laurier.

Il n’y pas de chaise pour pouvoir accueillir un plus grand nombre de croyants (les manteaux prenant beaucoup de place).

Contrairement à une église catholique, disposant d’un autel visible et central, en Russie, les autels sont inaccessibles et cachés par des iconostases. Seuls les prêtres y ont accès en passant par des portes dites saintes.